« Pendant toute ma scolarité, j’ai été stigmatisée, humiliée, malmenée à cause de mes fautes d’orthographe !
Je n’oublierai jamais cette prof qui n’hésitait pas à me mettre jusqu’à moins 40 sur mes copies et à me dénoncer devant toute la classe. C’était vraiment violent !
Depuis ce moment, j’ai détesté l’orthographe. Il a fallu que j’arrive à un niveau supérieur d’études (comme quoi tout est possible) pour qu’on me fasse remarquer mes erreurs avec plus de délicatesse ! »
Malheureusement, j’en rencontre beaucoup de ces personnes qui ont souffert, et qui souffrent encore de ce que j’appelle la maltraitance orthographique.
Oui, le français est une langue magnifique, riche de vocabulaire et de figures de styles, oui, le français est une langue pas toujours simple, ponctuée de quelques exceptions, il faut bien l’avouer.
Rien que le son « mè » peut s’écrire mè, mê, mets, met, mes, mais, m’es, m’est, mai…
C’est à y perdre son français !
Mais surtout, dès que l'on commence à s’y intéresser de plus près et à vouloir jouer avec, on découvre une langue subtile, surprenante, changeante, toujours en mouvement, innovante, inspirante, inattendue, exceptionnelle.
En deux mots : c’est une langue vivante !
Alors, plutôt que de rabaisser les personnes ayant des faiblesses en orthographe, aidons-les à comprendre « comment ça marche ».
Encourageons-les pour les faire progresser.
Finissons-en avec des générations de personnes fâchées et/ou complexées, dont la seule et unique « faute » est, finalement, de n’avoir pas accroché avec cette discipline, qui a pu être enseignée souvent magistralement, avec une approche pas suffisamment ludique.
(Photo Gerd Altman)
Vous voulez savoir comment ça s’est terminé avec ma cliente ?
À la fin de notre programme, elle m’a fait part d’une pointe de tristesse que nos cours s’arrêtent !
Sentiment que je partage : eh oui ! On s’est bien amusées !
Et vous ? Quel est votre rapport à l'orthographe, à la grammaire ou à l'expression française en général ?